Le Ju-jutsu Mushinryu

Art martial traditionnel et self-défense pour tous !

Le Ju-jutsu, qu'est-ce que c'est ?

Le concept principal du Ju-jutsu est le « jū », littéralement la « souplesse », c’est-à-dire éviter l’attaque frontale, pour contrôler un adversaire plus fort sans opposition de force. Par cette technique, « ju yoku go o sei suru » : le doux vainc le dur.

Ce principe a donné naissance à un ensemble de techniques sophistiquées d’évitement, de canalisation de la force adverse, et de contrôle de l’adversaire par des déplacements, des frappes et des immobilisations obtenues grâce au contrôle des points vitaux et des articulations.

démonstration de jujutsu, estampe

Les méthodes de combat connues comme le Ju-jutsu sont vieilles de 1 500 ans au moins. Les débuts du Ju-jutsu peuvent être situés dans la période turbulente du Japon qui s’étalait entre le VIIIe et le XVIe siècle.

Le ju-jutsu est l’ancêtre des trois arts martiaux les plus connus aujourd’hui. Le Ju-jutsu de l’école Kano est devenu le judo, et pour la compétition cette école s’est concentrée sur les projections. De même le karaté est un enfant du Ju-jutsu, et si aujourd’hui beaucoup de personnes l’oublient, il existe des projections et des frappes dans cet art martial. L’aïkido également fait partie de la succession du Ju-jutsu.

Et le Mushinryu, c'est quoi ?

Armand Vallé, soke de l'école Mushinryu Ju-jutsu

Armand Vallé, fondateur de notre école, a voulu retourner au plus près des origines du Ju-jutsu tout en le modernisant. Pour cela il a supprimé la compétition, afin d’axer le travail sur la self-défense. Ce système a fait ses preuves notamment lors de la formation de gardes du corps importants, ou des ERIS (unité d’intervention en milieu pénitentiaire).

Lorsqu’on parle de self-défense, il y a deux approches différentes. La première est d’apprendre des mouvements simples que l’on pourra refaire en cas d’agression. La seconde vise à pratiquer des techniques plus élaborées qui provoqueront en nous des changements de façon à nous rendre plus performants (plus rapide, plus puissant, etc…), afin de pouvoir réagir en cas d’agression.

« Mushinryu » signifie « école de l’esprit vide » :

  • Mu = vide
  • Shin = esprit
  • Ryu = école
mawashigeri

Le but de notre pratique est de nous libérer l’esprit de façon à prendre la bonne décision au moment où il faut la prendre. Cette école étant empreinte de zen, notre maître dit souvent « toute pensée est déjà vieille », ce qui signifie que si nous réfléchissons à ce qui se déroule, nous ne pouvons agir qu’en retard. Pour travailler cet état d’esprit, notre école se base sur le travail à plusieurs, et notre exercice principal, le « taninzugeiko », a pour but d’apprendre à gérer le stress, le souffle et la situation en cas d’agression à plusieurs sur une même personne.

Le Mushinryu continue d’étudier tous les types des ripostes (frappes, projections, clés d’articulations…) pour plusieurs raisons. Le Mushinryu est un art martial qui se veut efficace. Or, aucune technique n’est efficace, seuls les pratiquants le sont. Travailler la diversité, c’est travailler et renforcer l’intégralité de son corps et se donner la capacité de réagir à toutes les situations. D’ailleurs, pour pouvoir faire la technique la plus appropriée à une situation, il faut d’abord s’être contraint à apprendre et s’entraîner sur une palette de techniques suffisamment large.

Jo

Le combat est toujours une fiction, c’est pour cela que notre exercice principal n’est pas le combat, mais un entrainement spécifique. Cependant, les combats qu’ils soient au poing-pied (kumite), au sol (ne waza), ou en projection (tachi waza) sont nécessaires pour comprendre ce qu’est la résistance, ainsi que travailler la combativité. Et, s’ils ne sont pas le cœur de notre pratique, nous en faisons très régulièrement, toujours en souplesse de façon à ce que tout le monde puisse pratiquer. Avec la montée en grade, l’énergie et la puissance des combats s’accroît, de cette façon nous évitons les blessures et permettons une progression adaptée à chacun.

Qui peut pratiquer ?

dojo marcheprime

Tout le monde, à partir de 14 ans, si le médecin donne son accord. Même si le Mushinryu comporte des chutes nous avons des élèves qui ont des problèmes de dos (scoliose, hernie…), qui pratiquent différemment. En Ju-jutsu il faut savoir s’adapter, et c’est d’autant plus vrai pour l’enseignant.
A partir de 8 ans les enfants peuvent être accueillis mais ils doivent venir à deux et de gabarits équivalents car ils ne pourront pas travailler avec les adultes et nous n’avons pas encore de cours consacrés aux enfants.

Qu’est-ce que cette pratique va changer dans ma vie de tous les jours ?

Ce que l’on apprend au dojo, ne sert pas qu’au dojo. On entend souvent des élèves dire qu’ils sont plus concentrés (au travail, pendant les cours, durant les examens) après quelques temps de pratique. Les arts martiaux permettent aussi de prendre confiance en soi et de réussir à s’affirmer. Notre pratique nous aide également à prendre du recul sur ce qui peut nous arriver. Enfin, vous profiterez d’un moment convivial et agréable, car c’est avant tout un loisir, un moment qui nous permet de nous détendre après une journée stressante.

dojo grisy-suisnes février 2018

Notre pratique

Le Ju-Jutsu Mushin Ryu intègrent au sein de ses cours différents type de techniques :

  • pied/poing
  • projections
  • clés
  • armes
  • techniques de self-défense

Pour aider la progression de tous et varier les apprentissages, on y pratique :

  • des cours techniques
  • des combats
  • des exercices de kion ou travail à 2 ou 3
  • du renforcement musculaire
  • des jeux pédagogiques

Les cours sont structurés pour s’adapter à tous (petits et grands, débutants et avancés, personnes avec des difficultés physiques, etc.)

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